Cessez D'Etre Gentil, Soyez Vrai - Thomas D'Ansembourg



Titre : Cessez D'Etre Gentil, Soyez Vrai
Auteur : Thomas D'Ansembourg
Pages : 257 pages
Taille : 3 MB

Résumé :
Exprimer sa vérité dans le respect d’autrui et dans le respect de ce que l’on est, voilà le projet auquel nous convie Thomas d’Ansembourg. C’est l’invitation qu’il nous lance dans ce livre en nous proposant une véritable plongée au cœur de notre façon de dialoguer avec nous-même et avec les autres. Nous y apprenons comment reprogrammer notre façon de nous exprimer, notre façon de nous dire. Au terme de cette démarche, il y a la joie d’être plus près des autres et plus près de soi, il y a le bonheur d’être ouvert aux autres. Et au cœur de cette démarche, il y a la possibilité de renoncer aux confusions accommodantes dont nous nous contentons bien souvent au lieu d’accéder à un univers de choix et de liberté.

Quel beau projet et quel programme! pourrait-on ajouter. Avec des airs de ne pas y toucher ou de n’effleurer que la surface des choses, c’est-à-dire ce que l’on communique à l’extérieur de soi, la méthode proposée par Thomas d’Ansembourg remet en question l’édifice psychologique de chacun. Entreprise exigeante, car pour arriver à énoncer clairement ce qui se vit en nous, il faut débusquer bien des conditionnements inconscients. Entreprise révolutionnaire, car chemin faisant, nous découvrirons que notre projet de nous dire clairement expose notre vulnérabilité, éprouve notre orgueil. Projet bouleversant, car il met en évidence notre propension à laisser les choses telles qu’elles sont, de peur de déranger les autres, de peur aussi que les autres nous dérangent à leur tour si nous osons parler vraiment. Projet provocant et stimulant, car il invite chacun à travailler à son propre changement plutôt que d’attendre que l’autre change.

J’ai compris tout le potentiel de la communication non violente alors que je voyageais dans le désert du Sahara. Assisté de Jean-Marie Delacroix, j’y guidais un groupe de vingt-quatre hommes qui participaient à un atelier intitulé La flamme intérieure. Acquiesçant à la suggestion de Thomas d’Ansembourg, j’avais accepté d’engager des jeunes de l’association Flics et Voyous et quelques-uns de leurs animateurs adultes pour nous assurer l’assistance technique au cours de cette aventure. J’avais connu cette association qui s’occupe de jeunes de la rue quelques années auparavant. Pierre-Bernard Velge, son instigateur, et son bras droit, Thomas d’Ansembourg, m’avaient alors invité à les joindre à titre de conseiller psychologique pour une expédition dans le désert à laquelle participaient des jeunes en difficulté. Je les avais donc engagés pour nous accompagner dans notre atelier et m’étais pris au jeu de cette aventure qui visait leur réintégration sociale.

Je m’étais pris au jeu, mais je commençai à le regretter lorsqu’un jeune de l’équipe technique en vint à menacer un adulte avec un couteau. À des heures de route de toute civilisation, l’horreur venait de montrer le bout de son nez. Je ne voulais absolument pas mettre en danger les personnes de mon groupe et je n’envisageai qu’une solution: rapatrier les fauteurs de trouble le plus vite possible. En réalité, c’était une manière facile de me débarrasser du problème.